Les premiers chasseurs sont apparus en France au début des années 1990. Au départ, un constat simple: les agents immobiliers traditionnels sont principalement axés sur la recherche de biens à vendre et négligent trop souvent l’autre moitié de leur clientèle, les acquéreurs. Ces derniers en sont donc réduits à battre la campagne, ou le bitume, pour visiter des biens parfois très éloignés de leurs critères. Il suffirait, pour remédier à cette situation, d’adopter les pratiques en vigueur dans d’autres pays, notamment anglo-saxons, où il est courant de confier aussi bien un mandat de recherche qu’un mandat de vente à un agent immobilier.
Un chasseur ne mène, en général, pas plus de trois ou quatre recherches de front, car la tâche est prenante. Pour la sélection des biens, l’essentiel de sa mission, toutes les sources sont exploitées… Les professionnels démarchent l’ensemble des vendeurs présents sur le marché: particuliers, agents immobiliers, promoteurs, syndics, notaires, marchands de biens, institutionnels vendant à la découpe, voire vente aux enchères…
Le chasseur trie les offres en fonction des critères déterminés avec ses clients, visite les biens présélectionnés, puis établit un compte rendu détaillé, abondamment illustré de photos, voire de vidéos. Il est censé relever les points positifs et ne pas occulter les négatifs: présence d’une discothèque à proximité de l’immeuble, ligne à haute tension proche d’une maison, travaux conséquents à prévoir, charges élevées… À la lecture du compte rendu, le client est en mesure de décider s’il souhaite ou non visiter le bien.